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Douche Froide / Litovsk / Barren? / Alarm

Un split qui regroupe 4 groupes de la fine fleur cold-post-punk hexagonale underground (manque Ostavka et on avait le quinté gagnant !), entendre par là qu’ils/elles trainent/trainaient (« pour casser l’ennui… ») plutôt dans les squatts et autres lieux autogérés que sur les scènes des SMAC…on ouvre avec les lilloiSEs de Douche Froide avec qui enchainent les plus hollandais des brestois de Litovsk pour la face A ; avec les parisiens de Barren? suivi des grenobloiSEs d’Alarm pour la face B. (Y’a une inversion sur la pochette)

Un titre par groupe, ambiance froide et mid tempo générale, pas forcément les meilleurs morceaux de tout ce p’tit monde à mon avis mais ça fait une bonne mise en bouche… et c’est encore une prod Symphony Of Destruction – 12″ 4 titres –

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Bombardement

Bombardement viennent de Bordeaux et leur premier disque tabasse tout. D-beat au top avec des solos de gratte qui ont le bon goût de ne pas s’éterniser, ça galope, des textes courts qui causent de capitalisme destructeur, de déshumanisation industrielle, de femmes guerrières face à la nuit prédatrice, de SDF mort de froid tandis que tant de maisons restent murées et vides, de planète au bord du gouffre, d’immigration salvatrice…bref que de la joie à l’image de notre triste monde…

Visuellement c’est sobre, efficace, classieux et s’ils continuent sur cette voie (ce qui semble être le cas avec leur EP sorti récemment) ça va rapidement être identifiable direct.

Si tu aimes le punk hardcore anglais du milieu des années 80, les pépites suédoises des années 90 ou les trucs vénérs japonais tu devrais t’y retrouver ! Assurément l’un des meilleurs trucs actuel du genre et c’est une chouette prod de Symphony Of Destruction et Destructure. – LP 8 titres –

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Cuir « Single Demo »

Cuir, projet solo de Doug (Sordid Ship, Coupe Gorge…) en mode synthpunk vénér, 8 titres tirés des démos et un inédit pressés sur un vinyle rose qui claque et qui colle parfaitement aux textes… ça cause surtout de drogues, de cuites, d’errance et de lendemains qui déchantent ! Ah ! Ah ! Plus que fortement conseillé ! – LP 9 titres.

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La Classe A Dallas

Äke, le plus breton des auteurs suédois, encensé par la critique pour son bestseller « Le Travailleur De L’Extrême » revient au format zine et ça lui va comme un slip au guitariste de Manowar !

On y retrouve quelques textes précédemment publiés dans son zine à succès « Paul Emploi » mais non retenus pour le bouquin susmentionné, des textes parus dans d’autres zines (Deadline, Rotten Eggs Smells Terrible) et surtout de l’inédit avec des textes inspirés par des p’tits films délirants qu’il se fait tout seul et quelques uns de ses rêves tout aussi délirants… on y croise rien de moins que des frites sauce Alain Delon, Eddy Mitchell et Ozzy Osbourne discutant chez le coiffeur, un ragondin géant « Magnum » à la moustache fournie comme il se doit, une étude musicosociologique sur le Gabber, une façon d’envisager un match de foot qui rendrait ce sport bien plus intéressant, Dick Rivers en trottinette décapotable, un concours de couscous revisité à coup de pain-frite, un concert de post-punk qui se termine en partie de Motus ou un karateka qui n’aime pas trop Calogéro… toujours aussi fendart, grand moment de lecture assuré ! 14,85 x 21 cm – 56 pages.

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Traitre « Vers Un Nouveau Deuil »

Une bonne surprise des amiEs de ch’nord dans la boite aux lettres ce midi : quelques exemplaires du dernier EP de TRAITRE, groupe lillois devenu incontournable en quelques années pour quiconque s’intéresse un tant soit peu au punk, à la oi! ou tout simplement aux groupes sincères… Et parce qu’on ne se refait pas et que le punk est politique, voilà 2 titres enregistrés post-mortem et couchés sur vinyle pour soutenir le RAJ-coll., un réseau de collectifs anti-répression bien utile par les temps qui courent…

Prix libre, tous les bénéfs partent en soutien… fais pas ton rat !!

« Ce disque est en soutien au RAJ-Collective, le Réseau d’autodéfense juridique collective. Ce réseau rassemble des collectifs anti-répression qui s’organisent dans différentes villes et coins de l’hexagone. Si, par les temps qui courent, quand on parle de répression on pense en premier lieu aux violences policières, il ne faut pas oublier que la mâchoire judiciaire peut aussi broyer des vies, que les tribunaux infligent les peines quotidiennes d’une justice de classe ordinaire. Lutter pour l’émancipation, lutter contre ce monde, nécessite encore et toujours de s’y confronter. Dans la rue, dans les cellules de garde à vue, dans les box des tribunaux, dans les geôles des prisons, les lieux des peines qu’on nous inflige sont multiples. Du premier coup de matraque à la sortie du placard, nombreux sont les moments autour desquels on peut tenter de s’organiser pour ne laisser personne isolé·e face à la la vengeance d’un État toujours prompt à mater de la révolte. La prison sert à endolorir à l’intérieur pour mieux effrayer à l’extérieur. Les coups et les mutilations servent à blesser une partie d’entre nous pour tétaniser tout·e·s les autres. Il n’y a pas de bavures malencontreuses, il n’y a que des tentatives d’annihilation du geste collectif. Ces dernières années, la pression policière et judiciaire n’a cessé de s’intensifier. Aujourd’hui, n’importe qui prenant un tant soit peu au sérieux les questions liées à l’exploitation, à l’organisation collective, la santé, l’écologie, ou la défense d’espaces contre ce monde marchand peut désormais être traité·e en ennemi·e d’État. Prendre acte de l’exaltation sécuritaire des politiques, flics et magistrats pousse à s’organiser en réseaux pour échanger sur les tactiques et stratégies de défense adéquates. Les structures de RAJ-collective sont des outils qui, depuis la lutte, tentent de construire de la solidarité là où les cognes et la loi espèrent et prévoient que l’isolement l’emporte. Ne pas se dissocier, ne pas construire sa propre défense aux dépens d’autres inculpé·e·s : ce ne sont pas là les principes d’une morale prescriptive, mais des moyens de renforcer la lutte et de continuer à répondre collectivement aux attaques individualisées. Les différentes structures du RAJ-collective essaient de développer ces bases (entre autres) avec des avocats. D’abord pour que les personnes interpellées puissent être assistées en garde à vue si elles le veulent, puis pour assurer la défense lors des procès. Et pour ça, il y a besoin de thunes. Pour les mandats en prison aussi, parce que cantiner même le minimum nécessaire coûte cher. Ces dernières années, les collectifs anti-répression se sont multipliés. Sans aucun doute parce que la répression s’est intensifiée mais aussi parce que des pratiques collectives ont été partagées. Diffuser des infos sur l’évolution du maintien de l’ordre et des techniques de répression, et donc aussi sur les violences de la police, apparaît aujourd’hui indispensable. Connaître les droits des interpellé·e·s, des inculpé·e·s, des prisonnier·e·s, sans illusion sur ce qu’est le droit, savoir à quoi s’attendre en cas de procès, malgré les crasses toujours plus surprenantes, éclaircir le rôle et le fonctionnement de l’institution judiciaire, délibérément rendue floue pour nous dessaisir de notre propre défense, sont tout aussi indispensables quand on se retrouve dans leurs filets, ou quand un·e proche s’y retrouve. RAJ-collective et les collectifs qui le composent diffusent donc ce genre d’infos, par le biais de flyers, de bulletins, de feuilles de choux ou par le biais d’ateliers d’auto-formation. Une partie de ces infos se trouve sur rajcollective.noblogs.org Les collectifs d’autodéfense juridique accompagnent aussi les proches des arrêté·e·s, soutiennent les victimes de violences policières, qu’elles aient été blessé·e·s lors de manifs ou dans leur vie quotidienne, et suivent les inculpé.e.s lors des procès, des incarcérations. Autant de raison pour faire de ce disque l’occasion de participer aux caisses de solidarité des collectifs du RAJ-collective. Et de vous inviter à penser à comment les remplir régulièrement près de chez vous ou là où ça barde. La solidarité est notre arme ! « 

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Extreme Noise Terror « Phonophobia »

Un autre groupe qui a mis pas mal de monde d’accord mais là plus de soleil, plus de sourire… il est déjà bien trop tard, on évolue dans la brume anglaise, la bombe est sur le point de péter et on a la rage. EXTREME NOISE TERROR commencent à jouer dans le milieu des années 80 et vont évoluer d’un punk hardcore déjà bien vénér à des trucs plus grind et metaloïde en passant par le crust dont ils sont l’un des groupes pionniers.

« Phonophobia » sort en 1991 et il est pile poil dans cette vague crustcore émergente, envoie une bonne mandale à la face du monde et inspire pas mal de gens, laissant sa marque sur de nombreux groupes jusqu’à aujourd’hui à l’instar de leurs comparses de DOOM ou NAPALM DEATH avec qui E.N.T. échangeront des membres à l’okaz.

Voilà hein, faut aimer c’qui « peak » un peu mais c’est c’qu’on appelle un classique ! Ici c’est de la version remixée et remasterisée, sortie en 2016 par Agipunk qu’il s’agit. – LP 10 titres –