Tout beau tout chaud, c’qu’on peut considérer comme le véritable premier album de Pluto Crevé dans la distro !
Ça nous cause d’absurdité humaine, de domination et de libération, d’enchainement et de surveillance numérique, de destruction de notre écosystème, de fuite alcoolique, d’enfermement mais aussi d’aventure et de soif de liberté… Le son est au top, les morceaux efficaces… déjà un classique du punk réunionnais !! – LP 12 titres –
THE LAST BEST PLACE est, comme son « sous-titre » l’indique, le journal d’un road trip littéraire dans le nord-ouest américain effectué par Delphine Bucher en compagnie de sa frangine en 2018… Soit 5000 bornes en voiture à travers les grands espaces entre San Fransisco et Missoula, petite ville du Montana réputée pour son nombre d’auteurs au mètre carré, sur les traces de ses auteurs américains préférés.
Entres anecdotes de voyage, éclairage sur les auteurs qui jalonnent le parcours et chroniques de bouquins, ça se lit tout seul et surtout ça donne envie de lire absolument tout ce dont elle parle qui n’aurait pas déjà été lu !
C’est sorti par Les éditions de la dernière chance dont Delphine est la taulière et avec lesquelles elle fait plein de chouettes trucs t’as vu !
Premier volume sorti par le « Anarchist Punk Book Project » qui est un projet collectif et contributif visant à retracer et documenter l’histoire, les liens et l’apport du punk dans certaines luttes à travers le monde et, au final, sa participation à l’évolution des mentalités de nos sociétés sur un tas de sujet…
Pour une fois voilà un bouquin non pas écrit par un chercheur ou je ne sais quel musicologue à la culture punk limitée aux Sex Pistols et autres Sales Majestés mais directement par ses acteurICEs , on peut donc dire pour le coup que le sujet est maitrisé !
Je n’ai fait que le parcourir pour le moment mais ça à l’air passionnant, gros pavé (434 pages), entièrement écrit en anglais (hé ouai…) pour la somme… de 8€, autant t’dire qu’on se fout pas d’ta gueule !
Merci à Christophe Stonehenge Records d’avoir pensé à moi, y’a moyen de voir avec lui si ça vous intéresse et que vous n’êtes pas à La Réunion !
Shut Up And Play The Music! Deuxième numéro, cette fois ci tout en français pour le seul et unique fanzine réunionnais en activité au moment ou j’écris ces lignes… Une bonne grosse flopée de chroniques de concerts d’ici ou là et de disques plutôt branchées rock punk garage mais pas que, quelques dessins ainsi que 2-3 textes d’humeurs marqués par l’ère pas si lointaine du COVID.
Format carré et une mise en page sobre et efficace pour une belle impression sur papier épais et couvrante cartonnée, classe ! Et puis c’est limité à 50 ex…
L’un de mes coups d’coeur de ce début d’année vient tout juste d’arriver d’Australie… HÄGÖL, trio synthpunk bien vénére d’Adélaïde pour six morceaux dans ta face d’amour, de destruction de crétins, de queer, de gauchisme et de punk à chat, terrible !
Le petit dernier de Demain Les Flammes vient d’arriver en distro… « Le dernier des Hippies » est un texte écrit par Penny Rimbaud, membre de CRASS, suite à la mort suspecte de l’un de ses amis… le texte est paru en 1982 dans l’album « Christ, the album » et le voilà donc en français sous la forme d’un sympathique bouquin !
« En 1975 décédait Wally Hope. Ce doux hippie rêveur était l’un des pionniers de l’organisation des festivals libres – notamment celui, mythique, de Stonehenge – qui égayèrent les années 1970 britanniques et effrayèrent jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir. Suicide pour les uns, assassinat pour les autres, sa mort reste aujourd’hui encore un mystère.Dans ce texte effréné publié en 1982, Penny Rimbaud, fondateur du groupe anarcho-punk Crass, rend hommage à son ami parti trop tôt et pointe du doigt la responsabilité de l’État. Tout à la fois manifeste anarchiste, brûlot de la contre-culture, cri de douleur et appel à l’insurrection non violente. »
FORT GONO poursuit son p’tit bout de chemin tranquilou Gilou avec son onzième numéro… c’est encore une lecture fortement conseillée aux gens de bon goût et un bon moyen de le devenir pour les autres ! ^^
Interviews avec :
BOMBARDEMENT (D-Beat Bordeaux)
LAURA KRIEG (Cold wave Montréal)
OZIBUT (Dark-dance ????? Rennes)
B.R.A. (Zine Bordeaux)
Textes :
LE BERCEAU DES DOMINATIONS (du titre d’un bouquin qui parle d’inceste)
L’EXTASE TOTALE (du titre d’un bouquin qui cause de l’usage massif et généralisé de la méthamphétamine en Allemagne pendant la Guerre et de la toxicomanie de l’autre enfoiré de petit moustachu)
NIQUE LE SPORT (Un texte de TOMA qui nous explique tout de son goût pour l’effort sportif soutenu)
Hop, près d’un an après sa sortie, le Chéribibi #12 arrive à La Réunion ! C’est qu’Ivry n’est pas à portée de punk poste tout les quinze jours… merci Elsa !
On retrouve donc » la revue alternative de culture populaire (par et pour le peuple) » pour son dernier numéro en date, numéro des 30 ans (hé ouai, rien que ça !) et toujours des tonnes de bonnes choses écrites et illustrées avec passion et humour au fil de ses 132 pages (48 en couleurs) parfaitement imprimées, grande classe !
Au menu ce coup ci :
Les femmes ont inventé le rock’n’roll (Nous sommes en mesure d’en fournir les preuves.)
Girl Gangs ! (Les affres de la puberté : acné et cran d’arrêt.)
Causerie avec Miriam Linna (Tu la connais pas ? On est là pour ça.)
Bobines Chéries : I Was A Teenage Movie (Non, Michael J. Fox n’est pas le premier « teen wolf »…)
Girl Gang Rapes Virgin (Un titre aussi con, on aurait aimé l’inventer).
Les Hérauts Du Peuple Sont Immortelles Faster, Tura Satana ! Kill ! Kill !
Chéribiboxe : Indoboxing (Si tu vas en Indonésie, oublie pas ton protège-dents.)
Chanson Populaire : Misirlou (Les anciens Grecs… sont des surfeurs !)
Causerie avec Jean-Pierre Dionnet (Il revient et il n’est pas content ! Ah si ? Ah bon.)
Causerie avec Emory Douglas (Un coup de griffe indélébile dans la face de l’Oncle Sam.)
Causerie avec Norma Fraser (Que serait ton ChériBibi sans une pincée de reggae ?)
Causerie avec Vin Gordon (Les coulisses d’un sacré tromboniste !)
Bibistorique : ChériBibi, sa vie son œuvre (Joyeux anniversaire à coups de barre de fer !)
Bibillustr’ : Gesebel (Avant Albator, les corsaires spatiales étaient ritales…)
Causerie avec Iron Cross (Les premiers skins américains sont vachement bien.)
Chérie Noire : La Grosse caisse suivi de La Guitare. (Deux instruments… et deux nouvelles de Josu Arteaga qui collent aux basques !)
ET S’OUVRE enfin LA MAISON CLOSE « L’histoire orale d’un squat au tournant du siècle » nous raconte à travers les mots des principaux protagonistes le contexte de l’ouverture et l’histoire du Clandé, lieu collectif autogéré d’habitation et d’activités soustrait aux logiques marchandes et spéculatives entre 1996 et 2006 par une poignée de motivéEs dans la ville de Toulouse…
Et bien plus que l’histoire d’une maison occupée, on se plonge dans l’histoire alternative de l’époque à travers les parcours et les choix de vie des membres du collectif : des manifs massives contre le Plan Juppé de 1995 (déjà une tentative de réformer la Sécurité Sociale et les retraites..) à la révolution zapatiste en passant par les luttes antifranquiste, antinucléaire, antipatriarcale, de visibilité LGBTQI+ mais aussi l’impact de l’explosion de l’usine AZF en 2001… Voilà comment des punks plus ou moins chaos, des vieux militants révolutionnaires, des trans-pédé-gouines, des étudiantEs, des féministes ou tout ça à la fois ont expérimentéEs ensemble un autre mode de vie que celui que voudrait nous imposer la norme.
Celles et ceux qui connaissent le délire se reconnaitrons souvent dans l’ambiance et les problématiques propre à ce genre de collectif : les questions de légalisation ou non, de parlementer avec le pouvoir en place ou pas, des moyens d’actions, les grandes gueules et le consensus à trouver au bout d’AG interminables mais aussi les fêtes, les travaux et les coups de bourre auxquels il faut faire face et qui rapprochent et soudent des individus comme jamais.
Celles et ceux qui n’y connaissent rien y trouveront de quoi se faire une idée de ce qui se passe derrière ces portes barricadés bien différentes de ce que propagent à travers leurs documentaires miteux et les faits divers sordides les médias dominants qui restent, ne l’oublions jamais, à la solde du capital.
J’ai adoré… et comme toujours chez DEMAIN LES FLAMMES, en plus d’un contenu de très bon goût, on aime les beaux objets et ce bouquin avec sa couverture en velours rouge imprimée de doré claque sa mère comme on dit chez mémé ! 14 x 22 cm – 144 pages –
On parlait de TRAITRE… KRONSTADT c’est les 3/5 de ces derniers + 1/4 de MAKACH (Le Donj’ rules !) et « Quai de l’ouest » est déjà leur deuxième album…
Pochette ambiance bord de Deûle et punk rock mid tempo pour le son avec des p’tites « excentricités » bienvenues pour aérer l’ensemble, tout ça trainant une mélancolie certaine empreinte de poésie et de révolte… c’est fort bien écrit et les paroles, en plus d’être sur l’insert du disque sont sur leur bandcamp, va lire par toi même ! Très chouette disque ! – LP 12 titres –