Et voici notre second disque, 4 titres liés par une même dynamique contre le sexisme / patriarcat et son monde…ça cause d’injonction à la maternité, de dégager les machos de nos espaces, de fierté masculine mal placée et de sororité, le tout sur une zik péchu toujours au top (Ah ! Ah !) et toujours ce chant de tueuse ! ( télécharge ici : http://www.makach.toile-libre.org )
Mois : novembre 2019
Makach 10″
Bon là on est toujours à lille mais ce n’est franchement plus du copinage puisqu’avec 𝗠𝗮𝗸𝗮𝗰𝗵 c’est d’un groupe dont j’étais le bassiste que je vais causer…
P’t’être même celui qui m’a le plus marqué (et pas qu’au genou, comprendra qui pourra ! :-)), de l’osmose complète à la déchirure totale, parait que les histoires d’amour finissent mal en général, ouai mais à 4 ça multiplie d’autant la douleur…bref, voilà pour l’interlude psy… life is life ! (Nanaaa na nanaa)
On commence par notre premier disque, 6 titres qui causent d’amour et de haine sur une zik entre punk rock, hardcore, postpunk, le tout emporté par un chant féminin viscéral au flow impressionnant (Hé ouai !) et accompagné d’un épais livret avec moultes lectures !
Bon le mieux pour se faire une idée c’est encore d’écouter vous même ! (et si ça vous chante, tout se télécharge ici : http://www.makach.toile-libre.org )
Traitre « Single Round Vol. 2 »
Toujours dans la série « lilloise et copinage » voir même « lilloise et
cousinage » pour le coup avec 𝗧𝗿𝗮𝗶𝘁𝗿𝗲 et le 𝗦𝗶𝗻𝗴𝗹𝗲
𝗥𝗼𝘂𝗻𝗱 𝗩𝗼𝗹. 𝟮 du label 𝗕𝘂𝗶𝗹𝗱 𝗠𝗲 𝗔 𝗕𝗼𝗺𝗯…
Traitre pour moi c’est toute une époque : le Donjon Occupé, les concerts
partagés, les coudes serrés… Groupe qui a littéralement explosé en
quelques années et quelques disques quasiment aussi vite épuisés que
sortis et qui faisait parti, comme je le disais dans la chronique du
Single Round Vol.3 par Syndrome 81, de ce renouveau oi!punk hexagonal avec ces derniers et Zone Infinie.
Ils nous font ici deux titres dans les pures critères du genre, même
que l’un des titres n’est autre qu’une réappropriation d’un morceau de
l’Infanterie Sauvage, du moins de la musique parce que si le chanteur de
l’Infanterie a fort mal tourné (naziskin… c’est peu dire hein !)
précipitant la fin du groupe, Traitre sont restés tout ce qu’il y a de
plus noir jusqu’au bout et alors que l’Infanterie chantait « Un pays à
défendre » chez Traitre c’est d' »Un pays à détruire » qu’il s’agit…
c’est peut être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup !
Hé ! Hé !
Après pour essayer d’être un peu objectif, ces deux
titres ne sont pas ce qu’ils ont fait de mieux selon moi, écoutez donc
« U.M.D. », « Suicide » (putain de nord pas d’calais !) ou « J’m’emmerde ! »
Tuerie !
Short Days « s/t 2013 »
Allez on attaque une série « lilloise et copinage » avec le 1er EP de
𝗦𝗵𝗼𝗿𝘁 𝗗𝗮𝘆𝘀 sorti en 2013. Short Days est un power trio qui joue
un punkrock mélancolique et mélodique sans être « à roulette » (dingue le
mal qu’ont fait certains groupes « skatepunk » au terme mélodique !)
influencé par un axe américano-scandinave allant d’Autistic Youth ou Red
Dons à The Vicious.
Il s’agit là du disque qui vient enfoncer le clou planté par leur très bonne démo et ça attaque fort dès le premier
morceau « Life Of The Living Dead » : une pure ligne de basse, une
batterie qui galope, quelques notes entêtantes de clavier…bim, un tube
! Les 3 autres morceaux sont p’t’être un poil en dessous selon moi mais
ça reste d’une excellente tenue de route hein, fallait pas mettre la
barre aussi haut d’entrée de jeux les copains !
J’vous conseille également de jeter une oreille sur leur album sorti l’année dernière, l’un de mes disques préféré de 2017 !
René Binamé « 71-86-21-36 »
Réédition en vinyle de cet album qui n’existait jusqu’alors qu’en CD. René Binamé si tu connais pas, c’est un groupe belge protéiforme (scrabble !) qui joue une sorte de chanson punk poétique et politique articulé autour de Binam’, le batteur-chanteur, qui se voit accompagné selon l’humeur et la dispo des uns et des autres par deux guitaristes, un guitariste et un bassiste, voir un guitariste et un synthétiste (ouai si j’veux !) et qui est capable d’enflammer le dancefloor pendant 2h que ce soit avec ses propres compos ou ses (très) nombreuses reprises « binamisées » allant d’Orchestral Manoeuvres In The Dark et Eddy Mitchell (spéciale dédicace !) ou Sheila à divers chants révolutionnaires… et ce sont ces dernières qui nous intéressent ici !
1871 : Commune de Paris, 1886 : émeutes Wallones, 1921 : mutinerie des marins de Cronstadt, 1936 : révolution Espagnole, voilà pour l’explication du titre de l’album et voici donc le disque qui compile une partie de leurs reprises de classiques de la chanson révolutionnaire et/ou anarchiste, que des tubes !
Y’a aussi 2-3 délires plus « technoisants » pour finir la face B et s’il manque deux morceaux par rapport à la version CD (Le Chant des Partisans et L’Internationale), on retrouve bien le livret comprenant divers rappels historiques pour creuser un peu ce que les morceaux évoquent, le tout sans que ça ne devienne chiant… juste parfait et encore un disque indispensable pour toute personne de bon goût !